L'Eglise Saint-Martin d'Audruicq est le coeur de la Ville d'hier et d'aujourd'hui, découvrez son histoire !

Un peu d’histoire

Le domaine du sacré, du spirituel a tenu une place importante dans la mentalité des gens du nord, au-delà de toute mémoire précise.  Si la ferveur ne fut pas égale partout et distinguait certaines régions, certains métiers, ou situations sociales, il est évident que la religion catholique a tenu dès les VIIème et VIIIème siècles une importance affirmée par d’innombrables témoignages encore visibles. Le Pas-de-Calais compte plus d’églises que de communes, sans parler des paroisses urbaines. Région riche, elle a rebâti par nécessité à la suite des désastres, modifié par goût de l’époque. Les guerres du 20ème siècle ont pulvérisé 240 églises reconstruites après 1918 et 1945. La vierge Marie a connu un culte intense sous de nombreuses invocations suggérant une protection particulière.

Le plus populaire était Saint-Martin depuis le haut Moyen-âge avec 174 dédicaces d’église pour 113 à Marie. (Pas-de-Calais, édition Bonneton. 1994)

Audruicq a connu 3 églises successives : L’ancienne église de la place, l’ancienne chapelle du rempart et l’église actuelle.

C’est en 1139 qu’il est fait pour la première fois mention de l’église d’Audruicq. (Lambert d’Ardres p. 38)Située sur une « motte » à l’Est de la place en avant du château actuel et à sa droite, plusieurs témoignages situent l’église sur la place. Lors de la construction du kiosque à musique sur la Grand Place, le maçon qui exécutait les travaux a reconnu les fondations d’un ancien édifice. Il s’agissait sans doute de l’angle de deux murs. Cette église placée sous le vocable de Saint Blaise, patron des tailleurs de pierres dut disparaitre au cours du XVIIème siècle. En 1670, une chapelle dédiée à Saint-Nicolas, située hors de la ville, fut agrandie.

L’église actuelle date en grande partie du 17ème siècle et est placée depuis 1692 sous le vocable de Saint-Martin. Orientée d’ouest en est, les nefs sont en briques avec des ouvertures de style gothique, le cœur seul est bâti en pierre blanche. Au clocher de 1703 a été ajoutée en 1772, une tourelle octogonale pour accéder aux cloches (cf l’histoire des cloches de l’Eglise p.26). Les trois nefs bâties entre 1696 et 1713 sont séparées par de gros piliers ornés de feuillages rustiques.

 

 

Biographie de Saint-Martin

Le futur Saint-Martin, évêque de Tours est né en Pannonie (Autriche-Hongrie) vers 317 de parents païens. Il fut élevé en Italie. Dès l’âge de 10 ans, à l’insu de ses parents, il se fit inscrire parmi les catéchumènes pour connaître la religion chrétienne et se faire baptiser. Son père étant tribun militaire, Martin âgé de 15 ans fut enrôlé de force dans l’armée romaine et il vint dans le Nord de la Gaule.

Près d’Amiens, en hiver, il partagea son manteau (chlamyde) pour en couvrir un pauvre qui grelottait sur le bord de la route. Jésus lui apparût, revêtu de cette chlamyde et lui dit : « Martin, encore simple catéchumène, tu as déjà la charité d’un chrétien ».

Baptisé peu de temps après, à 18 ans environ, il donna sa démission de l’armée pour se mettre au service de Dieu. Son temps fut dès lors partagé entre la vie monastique et la prédication de l’évangile dans les Campagnes. Nommé évêque de Tours, il n’en continua pas moins à vivre dans la pauvreté. Il mourut dans sa 81ème année. Ses funérailles furent célébrées le 11 novembre à Tours. En France, près de 4000 églises lui sont dédiées et 495 villages portent son nom.

Article écrit par Philippe Caron - Bibliographie : Audruicq - L’église et la paroisse. Daniel Leunens. 12- 2012. - Crédits photo : Alain Boutoille - communautesaintmartin.org

Les cloches

L‘église Saint-Martin d’Audruicq, située en plein centre de la commune, fut l’objet d’une importante restauration et de rejointoiement des murs de l’édifice, dont les travaux se sont achevés en 2010.

La restauration a également eu lieu dans le clocher. Les cloches furent descendues et exposées durant la restauration du beffroi en 2010. La commune a pris dans le même temps, l’initiative de faire nettoyer les cloches, de changer le battant de la petite cloche et les « jougs » des deux plus petite. (Un « joug », ou « mouton », le terme dépend des régions, est la partie en bois soutenant la cloche elle-même). Les deux plus grosses cloches ont quant à elles, gardées leurs jougs métalliques, par souci de place dans le clocher.

 

Les cloches ne sont que peu décorées… Cependant, sur la grande, nous pouvons, en plus de divers Saints, distinguer un blason. Les cloches comportent les mêmes inscriptions (sauf la troisième), s’étendant sur trois lignes. Les inscriptions nous disent :

Donné à l’église d’Audruick par M. Edmond Dupont.

Président du conseil de fabrique de la dite église.

Fondue en l’an de grâce 1878.

Le nom des cloches ne sont pas mentionnés sur les inscriptions. En revanche, le diocèse les a répertoriées dans ses archives.

Présentation des cloches

  • Marie-Louise

    Fondue par Drouot à Douai en 1878

    Poids estimé* : 1525 kg

    Diamètre : 136,4 cm

    Note : Ré3

  • Elise-Benoite

    Fondue par Drouot à Douai en 1878
    Poids estimé* : 1025 kg
    Diamètre : 122,3 cm

    Note : Mi3

  • Félicie-Joséphine

    Fondue par Drouot à Douai en 1878

    Poids estimé* : 705 kg
    Diamètre : 109,4 cm
    Note : Fa3

    A la différence des trois autres, cette cloche porte pour inscription: « J’ai été donnée par la commune d’Audruick en l’an 1715 ». Nous pouvons donc aisément dire, qu’il s’agit de la refonte d’une cloche.

  • Anne-Désirée

    Fondue par Drouot à Douai en 1878

    Poids estimé* : 685 kg

    Diamètre : 106,4 cm

    Note : Solb3

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Auteur reportage et photos : Medhi - www.sonnerieshautsdefrance.com